Le gluten : ce petit mot qui colle à tout (et parfois à vos intestins)
- La tribu bio du Val de Scarpe

- il y a 5 jours
- 6 min de lecture

Bon, parlons-en franchement : le gluten.
Ce mot qui fait lever le pain, lever les débats, et parfois lever... les yeux au ciel. Certains le bénissent, d’autres le fuient comme la peste. Et si on faisait le tri, avec sérieux, mais sans se prendre le chou (ni le blé) avec plein d'astuces Tribu.
🌾 Le gluten d’hier et d’aujourd’hui
Il faut le dire : le gluten d’aujourd’hui n’est plus vraiment celui de nos grands-parents. Les variétés de blé modernes ont été sélectionnées pour mieux lever, mieux se conserver, mieux résister, bref... pour faire plaisir aux boulangers et aux industriels. Résultat : un gluten plus costaud, plus “élastique”, plus présent. Et donc, pour certains estomacs, un peu plus... sportif à digérer.
Mais attention : ce n’est pas une question de “bon” ou “mauvais” gluten. C’est juste que notre mode de vie a changé, notre flore intestinale aussi, et parfois, ça coince un peu entre les deux.
💡 Astuce tribu : testez parfois des farines anciennes : petit épeautre ou seigle complet bio. Elles ont plus de goût, moins de force panifiable, et parfois… moins de casse-tête digestifs.
🧬 Qu’est-ce que le gluten, au juste ?
Le gluten, c’est un mélange de deux familles de protéines — les gliadines et les gluténines. Quand on mélange de la farine et de l’eau, ces protéines s’unissent (façon couple collant) pour donner à la pâte sa souplesse et son moelleux. C’est grâce à lui que le pain lève, que la pâte s’étire, que la brioche a ce moelleux irrésistible.
On le retrouve dans :
Le blé
Le seigle, l’orge
Parfois l’avoine (si elle a été contaminée pendant la récolte)
👉 En résumé : le gluten, c’est une colle naturelle qui fait la magie du pain. Mais chez certaines personnes, cette colle colle un peu trop.
🕵️ Où se cache le gluten ?
Si vous pensez qu’il n’y en a que dans le pain… raté. Il se glisse dans des tas d’aliments insoupçonnés :
Sauces industrielles épaissies à la farine de blé
Bouillons cubes, panures, soupes prêtes à l’emploi
Charcuterie, glaces, chocolat industriel, bière, sauces soja
Bref, il est un peu comme ce pote envahissant qu’on retrouve à toutes les soirées sans l’avoir invité.
💡 Astuce tribu : à l’étiquette, les mots suspects sont : amidon de blé, malt, froment, farine de blé, levure de bière, gluten, triticale, seigle. Si vous les voyez… vous savez quoi faire.
😬 Les signes qu’on a (peut-être) un souci avec le gluten
Chaque corps a sa façon de dire “stop”, mais le gluten peut se manifester par :
Des ballonnements, des douleurs abdominales, de la diarrhée ou au contraire de la constipation.
Une fatigue persistante, une anémie, parfois même une perte de poids.
Des signes plus sournois : douleurs articulaires, maux de tête, brouillard mental, humeur changeante, boutons, aphtes.
Et non, ce n’est pas “dans la tête”.
Mais attention : ce n’est pas non plus forcément le gluten. Il faut rester lucide.
💡 Astuce tribu : tenez un petit journal alimentaire pendant deux semaines. Notez ce que vous mangez, comment vous digérez, comment vous dormez. Vous verrez vite si le coupable se répète souvent au menu…
🔬 Pourquoi certaines personnes réagissent mal
🧠 a) La maladie cœliaque
Là, on parle d’une maladie auto-immune. Quand une personne cœliaque mange du gluten, son système immunitaire s’emballe et attaque la paroi de l’intestin grêle.
Résultat : inflammation, malabsorption, carences, et au bout du compte, un intestin épuisé.
Le seul traitement : zéro gluten à vie, sans écart, sans compromis.
Et croyez-moi, ce n’est pas une lubie.
🤷 b) La sensibilité non-cœliaque
C’est l’entre-deux. Aucune destruction intestinale, mais des symptômes similaires : ballonnements, douleurs, fatigue, brouillard mental. On ne sait pas encore exactement pourquoi — microbiote ? inflammation ? hypersensibilité ? mais on sait que c’est bien réel.
⚡ c) Les déclencheurs possibles
Une infection intestinale qui a “bousculé” la flore.
Une période de stress intense.
Une chirurgie digestive.
Des changements hormonaux (coucou la ménopause 👋).
Ou tout simplement… l’âge. Le corps qui dit : “hé, on peut revoir la copie ?”.
👵 Peut-on devenir intolérant avec l’âge ?
Oui, c’est possible. Et non, ce n’est pas parce que vous avez mangé du pain toute votre vie que vous êtes immunisé à vie.
Avec le temps, notre système immunitaire devient plus chatouilleux, notre microbiote moins varié, notre muqueuse intestinale plus sensible. La ménopause, par exemple, modifie la flore et la perméabilité intestinales, ce qui peut “révéler” une sensibilité jusque-là silencieuse.
💡 Astuce tribu : pour bichonner votre ventre (et votre microbiote) :
Mangez varié et coloré.
Ajoutez des aliments fermentés (kéfir, kombucha, choucroute crue…).
Buvez suffisamment.
Et respirez, aussi. Le stress, c’est souvent le premier grain de sable.
🍚 Par quoi remplacer le gluten ?
Bonne nouvelle : il y a plein de remplaçants naturels et délicieux.
Céréales sans gluten : riz, maïs, millet, sarrasin, quinoa, amarante, teff, sorgho.
Farines sans gluten : riz, châtaigne, pois chiche, coco, amande, maïs, sarrasin.
Aides à la texture : psyllium ou gomme de guar pour donner du moelleux.
💡 Astuce tribu : commencez simple : une galette maison au sarrasin, quinoa ou pois chiche. Ça cale, c’est sain, et personne ne vous demande de renoncer au plaisir.
🌾 Le cas du petit épeautre
Alors, consommable ou pas ? Le petit épeautre contient bien du gluten, mais d’une structure ancienne, souvent mieux tolérée par les personnes sensibles. Mais — et c’est important — il reste interdit pour les malades cœliaques.
Ne pas confondre avec le grand épeautre, beaucoup plus riche en gluten.
💡 Astuce tribu : si vous n’êtes pas cœliaque, essayez un pain au petit épeautre au levain. Observez comment vous vous sentez 24 h plus tard. Votre ventre vous dira vite ce qu’il en pense.
🚫 Attention au faux “sans gluten”
Ah, le fameux piège du marketing… Certains produits “sans gluten” remplacent la farine de blé par un cocktail d’amidons, de sucres et d’additifs. Résultat : “sans gluten” mais “sans intérêt nutritionnel” aussi.
💡 Astuce tribu : un bon produit sans gluten a peu d’ingrédients et des vrais aliments dedans. Le plus simple ? Faites maison, ou passez nous voir : on a de vraies alternatives bio et bonnes.
🩺 Quand consulter
Avant de virer le gluten, consultez. Pourquoi ? Parce qu’un régime sans gluten fausse les tests médicaux. Le diagnostic de la maladie cœliaque se fait sur un corps qui consomme encore du gluten.
👉 Faites un bilan : anticorps spécifiques, éventuellement biopsie. Et si tout est négatif, notre naturopathe peut vous aider à tester une éviction encadrée.
🧠 Pourquoi c’est important de bien diagnostiquer
Une maladie cœliaque non traitée, c’est le risque de carences, d’ostéoporose, de fatigue chronique, voire de complications plus sérieuses. Une “intolérance” mal gérée, c’est souvent des frustrations et des déséquilibres inutiles.
💡 Astuce tribu : pas besoin d’auto-diagnostiquer. Écoutez, observez, vérifiez. Votre ventre parle souvent avant les analyses.
🌱 Et le bio dans tout ça ?
Alors oui, parlons-en. Parce que même si le bio ne “supprime” pas le gluten, il change beaucoup de choses dans la façon dont votre corps le reçoit.
👉 1. Des variétés plus naturelles. Les céréales bio viennent souvent de blés anciens : petit épeautre, engrain, seigle rustique… Des variétés qui n’ont pas été traficotées pour lever à la vitesse de la lumière. Résultat : un gluten plus doux, moins concentré, souvent mieux toléré par les ventres sensibles.
👉 2. Moins de résidus chimiques. Les cultures bio sont sans pesticides ni fongicides, et ça, c’est une vraie différence. Certaines substances chimiques peuvent irriter la muqueuse intestinale et déséquilibrer le microbiote, pile ce qu’on veut éviter quand on parle d’intolérance.
👉 3. Des farines plus vivantes. En bio, les farines sont souvent moulues sur meule de pierre, moins raffinées, plus riches en fibres, vitamines et minéraux. Tout ce qu’il faut pour nourrir une bonne flore intestinale et un transit heureux.
👉 4. Des pains au levain naturel. Les boulangers bio travaillent souvent au levain, ce qui prédigère une partie du gluten. Résultat : des pains plus digestes, plus savoureux, et plus respectueux de vos intestins.
💚 En résumé façon tribu :
Le bio ne transforme pas le gluten en ange, mais il le rend plus authentique, digeste et respectueux de votre ventre. Si vous devez choisir, mieux vaut une belle tranche de pain bio au levain qu’une baguette industrielle stressée.
💚 En résumé
Le gluten, c’est ce qui rend le pain rebondi, la pâte dorée, la brioche irrésistible... Mais pour certains, c’est aussi le début d’une valse digestive un peu trop rythmée.
👉 La plupart des gens le digèrent sans souci.
👉 Une minorité doit l’éviter strictement (maladie cœliaque).
👉 D’autres y sont sensibles, surtout quand le stress, l’âge ou la flore s’en mêlent.
👉 Et non : “sans gluten” n’est pas automatiquement “plus sain”.
Alors, au lieu de diaboliser la baguette ou d’idéaliser la galette, écoutez votre corps.
Et si vous doutez, passez voir la tribu : on a toujours un conseil, une tartine au sarrasin, et un grand sourire à partager 🌾💚




Merci pour ses renseignements 👌
Très intéressant
Bravo